L’Europe veut accélérer le développement de la filière D3E
Les mentalités sur la collecte et le recyclage des Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques semblent évoluer.
Mais pour y arriver, il faut bien souvent que le législateur les y incite. C'est exactement ce qu'a fait le parlement Européen en votant une révision de la directive relative aux DEEE, qui présente désormais des objectifs revus à la hausse.
Si 18 % du tonnage d'équipements ménagers mis sur le marché finissent aujourd'hui dans la filière de collecte, ce volume devra passer à 45% en 2016, puis à 65% en 2019. 3,5 fois plus, rien que ça.
Parallèlement, le recyclage et la valorisation qui concernaient de 50 à 80 % des équipements récoltés (un distinguo fait selon leur nature), devront augmenter de 5%.
Ces mesures ne seront pas très visibles pour le consommateur lambda, mais le Parlement Européen a aussi pensé à lui, en mettant en place le dispositif « Un pour zéro » qui oblige les surfaces de vente d'appareils électriques et électroniques dépassant les 400 mètres carrés à reprendre les D3E des consommateurs, sans que ceux-ci ne soient obligés de leur acheter quoique ce soit. Aujourd'hui, la pratique en cours peut se résumer à « On reprend votre appareil usagé si vous le remplacez chez nous ». Les temps changent...
Le législateur communautaire s'est penché sur la réutilisation des D3E
Combien de téléphones portables, de télévisions, sont remplacés avant même d'être arrivées en fin de vie ?
Beaucoup trop sans doute. Ainsi, dans un délai de quatre ans, des objectifs de réutilisation seront fixés au niveau européen pour en finir avec ce gaspillage.
En attendant, l'accès aux points de collectes devra être facilité pour les acteurs de la réutilisation.
Pendant ce temps, dans l'hexagone, on collecte 6,4 kg de déchets électroniques par an et par habitant, et on ambitionne de faire passer ce chiffre à 10 kg d'ici à 2016.
L'Union Européenne et la France seraient-elles de discrets moteurs de l'écologie ? Ça en a tout l'air.